Dimanche 22 mai
Il est 16h, je me décide à partir aux Galeries Lafayette pour quelques heures, je sais que le magasin est désormais ouvert les dimanches jusqu'à 19h.
Je descends du RER à la station Alma pour prendre le bus 42. J'aime ce trajet car il va passer avenue Montaigne, la rue des grands couturiers.
Et par chance, je regardais par la vitre du bon côté, car je vois une petite file d'attente devant la boutique "DIOR". C'est vrai que ce sont "Les Journées Particulières LVMH". Je savais qu'elles avaient lieu vendredi et samedi mais je ne pensais pas que ça continuait aussi dimanche.
Je descends du bus. Vais-je pouvoir faire cette visite dans les ateliers de cette grande maison de couture ?
Il y a deux files d'attente, une pour ceux qui se sont inscrits à l'avance, et une autre pour les non inscrits. Et par chance encore, avec ma carte priorité, je entre de suite, j'en reviens pas.
La seule chose qui me perturbe c'est que je n'ai pas pris d'appareil photo Cette visite n'était pas prévue. Je vais me débrouiller avec mon portable mais les photos seront moins bonnes. Dommage.
Nous sommes dispatchés en deux groupes d'environ vingt personnes.
Au bas du grand escalier qui monte aux ateliers, l'hôtesse nous indique ce que nous allons voir : l'atelier Homme, l'atelier de la maroquinerie, celui de la haute couture, puis l'atelier de la joaillerie et de l'horlogerie.
Sur notre droite, des robes somptueuses sont exposées sur les marches de l'escalier.
Ce sont des robes de la collection Dior faite pour les défilés.
La première robe en bas de l'escalier a été portée par l'actrice Natalie Portman pour la campagne Miss Dior, dont elle est l'égérie. Elle s'appelle robe "Pointilliste" car le dessin s'inspire de la peinture des artistes-peintres impressionnistes. D'ailleurs, elle ressemble un peu à un champ de fleurs.
La haute couture ce sont ces robes uniques, ces pièces uniques, un savoir faire unique.
Nous montons un étage pour arriver à l'atelier homme.
Je vois des vestes noires sur des bustiers
On nous montre le montage d'une veste et de sa doublure.
Tout est fait à la main. Le tissu est en matière naturelle, en lin ou crin de cheval. Les tissus viennent de chez Loro Piana en Italie.
Les doublures des vestes sont en cupro, un tissu artificiel qui au touché rappelle la soie.
Les boutons sont en corne de buffle.
A Paris ne sont fabriqués que les prototypes; les ateliers Dior pour ces costumes se trouvent en Italie.
Dans la même pièce en face, l'atelier du sac à main. On peut voir une ouverture qui donne sur l'atelier que l'on verra ensuite.
L'artisan travaille sur le collage pour la réalisation d'un sac: Le Lady Dior, nom donné à un sac à main par l'entreprise Christian Dior en l'honneur de la Princesse Lady Diana.
Tous les ateliers que nous verrons se trouvent au même étage.
Nous voici dans la pièce suivante, l'atelier haute couture femme.
Les ouvrières sont là pour nous montrer leur travail: couturières, brodeuses, dentelières.
La conférencière nous indique que chaque cliente a son propre patron qui sera réajusté au fil des années.
Il arrive que des clientes qui sont venues à l'âge de 20 ans soient toujours clientes à 60 ans.
"C'est leur corps qui a changé", ajoute la conférencière.
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L'atelier Baby Dior: la robe "Versailles", entièrement brodée à la main et posée sur un jupon de tulle de soie.
Magnifiques broderies et dentelles.
Les ouvrières nous montrent le travail de la broderie. Les points se font par dessus et par dessous la table de travail où est posé le tissu. Elles travaillent à l'aveugle, en glissante l'aiguille sous la table et s'aidant du toucher pour remonter l'aiguille et réaliser le point.
Puis dans la dernière pièce, l'atelier joaillerie et horlogerie.
L'ouvrier travaille son moule en résine pour donner forme à la bague.
Il lui trouvera un détail qu'il placera peut-être sous la bague, un diamant ou un dessin, pour rendre la bague unique.
Le sertissage des diamants sur une bague demande plus de 50 h de travail.
Puis nous voyons la pose des aiguilles d'une montre, un travail minutieux...
La visite des ateliers est finie pour nous, il reste encore un groupe à passer.
Je repars avec le petit sac Dior que l'hôtesse tient à la main, contenant le livre "Petits secrets de nos maisons", et avec de beaux rêves plein la tête...