Dimanche 21 juillet
C’est l’arrivée du Tour de France à Paris. Comme tous les ans je vais aller le voir passer près de la Concorde, quai des Tuileries, mais avant je vais me rendre à l’Hôtel de Ville, au Salon des Arcades, voir Maissiat et Alex Beaupain chanter. Cette fois-ci mon fils me rejoint.
Nous nous retrouvons au Salon, il fait sombre, les rideaux épais sont fermés, le public est déjà assis et agite des éventails pour s'aérer, il fait toujours aussi chaud dehors. Nous faisons le tour de la salle et prenons quelques photos.
Un piano seul sur la scène montre que c’est Maissiat qui va se produire en premier.
Avant d’entreprendre sa carrière solo, elle chantait dans le groupe rock français féminin, "Subway". Moi je l’ai découverte au concert de Dominique A, elle était son invitée et chantait en première partie. J’ai beaucoup aimé, sa voix douce, sa musique lente, ses textes.
Elle arrive, toujours chapeautée et s’assoit au piano. Ses longs doigts effleurent le piano, quelques notes et je reconnais la chanson « Trésor ». Lorsque Maissiat la chante, sur cette chanson spécialement il y a une grande ressemblance avec Françoise Hardy. Je cite le deuxième couplet : « Trésor, l’Océan où j’ai perdu le phare, Chaque champ dont j’ai perdu la clef, Mes nuits blanches et les paradis d’or sont échoués, Morts, Les mirages et larguer les amarres, je m’enfuis sur la pointe des pieds, Te voilà sauvé du mauvais sort, presque happé »
Puis c’est une autre chanson qui m’interpelle aussi : « Le départ »
Ensuite arrive une autre musicienne. Elle tient une guitare et se place devant le clavier, c’est son amie Katel, elle s’occupe de Maissiat, des arrangements, des voix, de la réalisation de ses albums.
Elle l’accompagne à la guitare et au clavier et parfois chante avec elle. Un autre titre que j’ai aimé : « Les Fins de nuit » On peut les trouver dans « You tube » ou ailleurs et les écouter pour ceux qui ne la connaissent pas
Chanteur que je connais depuis seulement quelques mois sur une chanson que j’ai entendue et que j’ai bien aimée, "Pourquoi battait mon coeur", sa voix aussi, suave. Un passage à la Fnac desTernes pour un showcase (mais je n’étais pas libre ce jour là, pour mieux le connaître et l’entendre chanter, dommage, il faisait la promo de son nouvel album « Après moi le déluge ») puis il fait l’Olympia et je n’y suis pas allée, je le regrette, ce sera pour la prochaine fois.
(Une petite biographie : Auteur-compositeur-interprète. Il écrit des chansons et fait chanter acteurs et actrices dans les films, comédies musicales, du réalisateur Christophe Honoré (« Dans Paris» « Les Biens-Aimés). Il obtient en 2008 le César de la meilleure musique de film, musique qu’il a composée pour « Les Chansons d’Amour ».
Alex Beaupain arrive vêtu d’un jean sombre, d’une veste noire sur une chemise blanche et cravate noire et dit : " Quelle chance d’être dans ce beau Salon que nous prête le Maire de Paris, on se croirait presque chez nous, dans notre appartement".
Un endroit insolite pour un concert privé.
Il commence à nous dire que nous n’avons pas vraiment respecté le dress code. « Je vois que certaines personnes sont en bermuda et tongs, alors je vais quitter la veste » il desserre sa cravate mais ne l’enlève pas.
La chanson qui suit, « Pourquoi battait mon cœur », très belle chanson et mélodie, je cite quelques paroles:
« Perdu pour perdu / Autant ne plus avoir / De souvenirs pas plus / Que de mémoire / La mémoire vois-tu / Je n’y tiens plus / Peut-être que j'avais froid / Peut-être que j'avais peur / Je ne sais plus pourquoi / Pourquoi battait mon coeur / "
Il chante deux chansons qu’il a composées pour les films « Dans Paris" et "Les Chansons d’amour » que j’aime beaucoup, « Avant la Haine » pour le film "Dans Paris" et « Brooklyn bridge » qu’il a chantée dans le film « Les Chansons d’amour ». Il se met au piano. Je cite deux couplets: « Paris, paraît déjà loin / Paris paraît petit /, Nous serons mieux, nous serons bien / Noyés dans la city, Qu’importe qu’il pleuve sur Kennedy Airport / Sur le pont de Brooklyn / ma petite amoureuse / riait face aux buildings /comme une enfant joyeuse/ »
Chansons intimistes, chansons d’amour c’est sa spécialité.
Il chante : « En quarantaine » « Je peux aimer pour deux » puis « Après moi le déluge » et « Grands Soirs » ce sont encore celles que j’aime le plus, au fond je les aime toutes.
Alex Beaupain, je l’avais vu lors de la Fête de la musique à l’Olympia, il est déjà dans mon blog. J’avais cité quelques phrases de « Grands soirs »; là, je vais citer « Après moi le déluge »: Je t’attends / Tu t’étends / Sur un autre sujet que moi / Je t’espère, je te perds / Comme un objet / un an et un mois / J’apprends que tu t’éprends / d’un plus grand d’un plus beau / Pourquoi / Je t’écoute ça me coûte / Me dire combien c’est chaud dans ses bras.
Il blague encore en présentant ses musiciens, pianiste, guitariste, violoncelliste,
dit qu’ils ne gagnent pas beaucoup d’argent.
J’aime bien aussi sa chanson « Au départ » il nous raconte : « C'est une chanson d'amour de gauche qui dit qu'en amour comme en politique, tout commence par un immense espoir pour finir par une cohabitation » Au départ, au départ / un homme une rose à la main / Elkabbach au placard / la Bastille la pluie qui vient / Au départ, au départ /c’est toujours le moi de Mai / écharpe rouge et chapeau noir / la lettre à tous les français / Au départ, au départ / tu sais c’est comme pour nous deux / j’y croyais sans trop y croire / au départ c’est beaucoup mieux/
« Encore une dernière » nous dit Alex Beaupain en regardant la pendule placée au-dessus de la cheminée en marbre blanc, et il ajoute : « cela fait plus d’une heure que le concert à commencé, il faut rendre le Salon à son propriétaire ».
La salle debout lui fait une grande ovation. J’avance sur le côté de la scène pour le voir partir, il passe devant moi et se dirige vers un autre salon, ses musiciens restent sur scène. Alex Beaupain revient vers son public car les applaudissements ne s’arrêtent pas. Encore quelques mots chaleureux de sa part, il nous remercie d’être venus l’écouter et nous envoie des baisers.
Maintenant il part définitivement, descend les quelques marches de la scène, il repasse devant moi et me fait un large sourire. Un peu plus loin, une jeune fille obtiendra une dédicace.
Merveilleux moment privilégié au Salon des Arcades qui restera gravé dans ma mémoire.
Il est 20h, nous voilà sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Il fait encore chaud ce soir.
C’est le dernier jour des concerts Fnac jusqu’à 23 h, mon fils y reste, il verra Camélia Jordana et Babx.
Moi je continue, je vais me rendre maintenant au Tour de France, qui est déjà rentré dans Paris, mais comme les coureurs font une dizaine de tours, j’ai le temps de les voir passer encore plusieurs fois entre l’Etoile et les Tuileries. Je vais me placer le long de la Seine, au début du Quai des Tuileries.
Je vais y aller à pied en prenant les berges. Ce n’est pas à côté, je vais devoir marcher un bon moment mais c’est une très belle balade. Mais pas de chance j’ai le soleil juste en face de moi, et il fait encore chaud, et c’est Paris Plage et c’est dimanche, donc encore du monde. Tans pis, je slalome entre les gens tout en regardant les bateaux sur la Seine
Le temps d'arriver sur les Champs-Elysées, la cérémonie se termine.
Mon but est de voir, comme tous les ans, la parade, c'est-à-dire le défilé de tous les coureurs par équipe. Beaucoup de monde encore le long des barrières sur l'avenue qui attend.
Mais vu l'heure tardive, va-t-elle avoir lieu ?
L'Avenue n'est toujours pas ouverte au public, alors je me renseigne auprès d'un CRS en faction sur l'avenue, lui il doit bien savoir. Et non, il ne sait pas. Bizarre.
Derrière moi une voiture duTour qui vend des journaux et des maillots, le vendeur me dit "oui".
Bon, au bout d'un moment je ne vois rien venir et je préfère partir.
Me voici enfin dans le RER. Placée près de la fenêtre je regarde défiler le paysage, dans la nuit noire je ne vois que des lumières qui brillent. Au bout d’un moment par la vitre je crois reconnaître Meudon, le train s’arrête en gare, je descends.
Bizarre, j’ai du mal à reconnaître le quai. Je pense "je suis trop en tête pour une fois !", et j’avance, sûre que je suis bien à Meudon ». Et plus j’avance je trouve que le quai a changé. Je divague, "ils ne l'ont pas refait quand même", mais non, je m’aperçois que je suis descendue une station trop tôt. Je suis à Issy et pas à Meudon.
Alors là, je suis très en colère après moi. Je lève les yeux vers le panneau d’affichage. Le prochain train est dans 25 minutes. Un maître-chien passe devant moi. Le chien muselière sur le nez s’approche de moi, je ne suis pas rassurée du tout. Son maître me dit : « ne vous inquiétez pas c’est un jeune chien ». Je suis bien protégée tout de même.
Seule sur ce quai dans la nuit noire, je m’assois sur un banc et j’attends, il est 23h30..
Voilà comment s’est terminée ma journée, magnifique tout de même. .