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Et encore une avant-première à UGC les Halles qui pourrait m'intéresser. Le cinéma propose le film ARCTIC en présence de l'acteur Danois "MADS MIKKELSEN'. Il est aussi présenté le même jour à UGC la Défense. Plusieurs jours plus tard je me décide de me prendre une place et je regarde d'abord le site d'Ugc à la défense et là je vois que l'acteur viendra faire une "Rencontre". Beaucoup plus intéressant car ce sera donc questions réponses avec le public à la fin du film. Je réserve donc et je suis très déçue de voir écrit : "la séance est complète".
Je n'ai plus qu'à me tourner vers UGC les Halles où j'obtiens une place.
Mardi 29 janvier
Et voici que la tempête Gabriel doit passer sur Paris le même jour que cette avant-première ! J'y vais, j'y vais pas.?? Je me décide à partir avant que "Gabriel" n'arrive. Pour le retour j'aviserai. S'il y a de la neige, je risque de ne plus avoir de bus car ils ne peuvent pas monter les côtes qui mène à Meudon. De toute manière mon fils habite Paris, alors s'il n'y a plus de bus, il m'hébergera.
Cette fois-ci vu le mauvais temps, je rejoins le cinéma en métro
Il est près de 20h et me voici installé au premier rang dans la salle où je retrouve des amis, c'est plutôt sympa.
Le présentateur ne tarde pas à arriver. Il nous dit que nous avons une chance inouïe de voir le film "Arctic" , un film puissant en présence ce soir d'un acteur hors norme, celui qui a joué tant de rôles, et nous remercie d'accueillir chaleureusement Mr Mads Mikkelsen.
Je le vois descendre les escaliers quatre à quatre sous les applaudissements et hourras "Mads, Mads, du public et les cris de mes deux voisines.
Mads arrive tout en bas de la salle face à l'écran. Il jette un oeil sur l'affiche et se retourne vers nous tout souriant. Ses lunettes sur la tête retiennent ses cheveux ; sur son jean, il porte une veste en cuir très ajustée.
C'est la première fois que je le vois et je lui trouve beaucoup de charme.
Il prend le soin de nous saluer en français : "Bonsoir tout le monde, bienvenue pour le film "Arctic" et rajoute "c'est que ça en français !!". Ensuite il parlera anglais et la traductrice fera son travail.
Mads prend le micro et nous parle en anglais, la traductrice traduit ce qu'il a voulu nous dire.
"D'abord il ne va pas s'étendre beaucoup.
Il nous indique que c'est un premier long métrage réalisé par Joe Penna et quelque chose lui dit que si il ne nous l'avais pas dit avant de voir le film nous l'aurions jamais deviné. C'est le premier long métrage aussi bien du réalisateur que du scénariste.
Il nous précise que lorsqu'il a reçu le scénario, il a lu les trois premières pages puis tout le scénario et il a été épaté par sa radicalité, sa pureté et par le fait que "Joe" ne tombe jamais ni dans les pièges, ni dans les clichés. Il y avait une certaine beauté à raconter cette histoire, et il n'avait jamais vu ça jusqu'à présent.
En surface, c'est un film de survie, en fait c'est beaucoup plus que ça. C'est un film sur l'énorme différence qu'il y a entre survivre et être en vie.
Il n'en dira pas plus mais il veut que l'on sache que c'est un film qui montre combien c'est légal et possible de vivre quand quelqu'un vous tient la main.
Puis il reprend le micro et insiste sur cette dernière phrase "Il est légal et possible de ne pas survivre quand quelqu'un vous tient la main"..à méditer.. certainement pour ne pas qu'on devine ce qui va arriver..
Il termine en nous disant qu'il espère qu'on va apprécier cette expérience et nous souhaite une bonne projection."
Le film commence et c'est un décor polaire qui apparaît.
Cette image m'interpelle : il doit neiger sur Paris. Je devrais peut-être rentrer chez moi avant qu'il ne soit trop tard.
Non, je décide de rester : dans l'Arctic ils survivent à moins 70 degrés, alors ce qui se passe avec la tempête "Gabriel" ce ne sera rien à côté.
Sur l'écran apparaît une vaste plaine enneigée et glacée avec à l'horizon des montagnes. Tout est blanc.
Mads crève l'écran. Il porte un gros anorak rouge bordé à l'encolure d'une fourrure, un cache-nez et un bonnet sur la tête, son visage parait gelé comme sa moustache et sa barbe d'où pendent des stalactites. Malgré la neige et le vent glacial, il passe des heures à creuser la glace avec une plaque métallique et une grande barre dans le but de trouver de l'eau : ainsi il pourra boire et manger grâce à la pêche.
Près de lui une carcasse d'avion où il se réfugie pour s'abriter, dormir, lire des plans afin de s'orienter.
Mais rien ne montre ce qui s'est passé avant le crash de cet avion sur la glace. Aucun flashback. Je m'imagine que "Overgard" joué par Mads Mikkelsen est très certainement le pilote de ce petit avion puisqu'il est seul. Cette situation mystérieuse et angoissante créée par le réalisateur est très réussie.
Dans cette plaine polaire complètement déserte, malgré l'approche d'un ours polaire, il lutte pour sa survie en écrivant dans la neige des "SOS". Il scrute le ciel en permanence, espérant qu'on le recherche.
Soudain il entend un un bruit sourd venant du ciel...au loin, un hélicoptère ! Il court dans sa direction tout en actionnant une torche de secours qui ressemble à un fumigène rouge ; il hurle et on a envie de l'aider en hurlant avec lui.
Mais voilà que l'hélicoptère se crashe aussi dans la glace. (J'ai du mal à croire que le même scénario se reproduirait une nouvelle fois...)
La pilote, une jeune femme, est grièvement blessée. Overgard lui porte secours. Il essaie tant bien que mal à soigner ses blessures puis la pose et l'attache sur un traineau. Bien emmitouflée, on n'aperçoit que son visage, elle peut à peine ouvrir les yeux et ne parle pas.
Durant des jours et des jours, il va la traîner ainsi sur la glace, dans l'espoir peut-être de rejoindre un camp qu'il aurait pu repérer sur une carte (enfin c'est ce que je pense).
Seront-ils secourus ? Il ne vous reste plus qu'à aller voir le film pour le savoir.
La suite de l'histoire se trouve dans les paroles de Mads lorsqu'il a été interviewé :
"C'est un film de survie, mais c'est beaucoup plus que ça. C'est un film qui montre qu'il est possible de vivre quand quelqu'un vous tient la main.. ou de ne pas vivre quand quelqu'un vous tient la main"
J'ai aimé un peu, film plutôt austère, il ne se passe pas grand chose. on est juste tenu en haleine à certains moments. J'avais espéré une "love story" entre Overgard et la jeune femme, mais non, le réalisateur en a encore voulu autrement.
Je souligne la performance physique de Mads MikKelsen pour tourner un film dans un froid polaire.
Mads a dit qu'il était revenu de ce tournage épuisé car tourné dans les conditions du réel à moins 70 degrés bien souvent.
C'est l'actrice, Maria Thelma Smàradottir qui joue le rôle de la jeune femme gravement blessée. (son rôle est plutôt cool, à ce que je vois. Elle ne bouge pas de sa luge se faisant trainer par Mads. On aperçoit que son beau visage.. qui souffre)
La dernière image du film, le dernier plan est très beau.
Le film est sorti le 6 février 2019.
Beaucoup d'applaudissements à la fin du film mais pour une fois je n'attends pas le générique de fin pour partir. Je quitte rapidement et à tâtons la salle dans la pénombre encore car il faut maintenant que je rentre au plus vite.
Cette fois sachant qu'il doit neiger, je fais le trajet en métro pour rejoindre la Porte de Saint-Cloud, car d'habitude c'est en bus que je traverse Paris.
Me voici arrivée à destination et en effet il neige. Et comme je m'en doutais aucun bus ne circule en direction de Meudon. C'est donc en "Uber" que je rentre chez moi avec deux jeunes qui on pu en profiter, ils sont ravis..
Plus on arrive sur Meudon et plus il y a de neige. L'Uber a pu monter doucement trois côtes mais la dernière il préfère nous laisser en bas, il a peur de patiner.
Je suis la seule à gravir la côte car j'habite tout en haut mais je suis bien équipée, j'avais prévu et mis mes Moon Boot..
De toute manière je ne croiserai pas d'ours polaire. Il fait froid mais rien à voir avec les -70 de l'Arctic. Rien que d'y penser j'ai presque chaud.
Quelle coïncidence d'aller voir un film où l'on ne voit que de la neige et de sortir du cinéma pour voir aussi de la neige sur Paris.
Je suis encore dans l'ambiance du film et ravie d'avoir rencontré ce grand acteur malgré quelques péripéties sur le chemin du retour.