Dimanche 19 Août,
Les météorologues nous ont prévu une canicule jusqu'à mardi, et ce dimanche encore plus chaud que samedi. Le service météo nous montre une carte de France remplie de petits soleils sans l’ombre d’un nuage.
Je sais qu’il y aura un monde fou à Aquaboulevard, normal c’est dimanche, alors pourquoi pas aller à la plage.
Je me décide pour un AR Deauville, la plage la plus proche de Paris, (32 euros tarif sénior), départ 10h10 de la gare St Lazare pour un retour par le dernier train 21h34. Autant profiter de la plage jusqu’au bout.
Il est bientôt 9h, mes sacs dans ma voiture je file direction le Pont de l’Alma, agréable de conduire à cette heure matinale, personne dans les rue de Paris, et je sais que je pourrai encore facilement me garer. Ensuite tout près le bus 80 me déposera devant la gare St Lazare.
Il fait encore bon dans la gare, les voyageurs, les yeux rivés sur l’écran de contrôle des départs de train, attendent patiemment l’indication du numéro de la voie. Je rentre dans la salle d’accueil pour poser mes sacs et je n’ai plus qu’à regarder la marée humaine qui s’avancera sur le quai et m’indiquera que la voie vient d’être annoncée.
J’ai bien fait de réserver ma place, le train est bondé. Quelques personnes resteront debout ou assis à même le sol. Ce train à un air de vacances, voyageurs en short et débardeur, en nu- pieds et chapeau de soleil sur la tête, quelques personnes parasol à la main. Normal on va tous au même endroit : la plage.
Je sympathise avec ma voisine, une jolie allemande, qui parle bien français, et qui compte découvrir Deauville.
Elle me montre sur son portable la météo sur Deauville. La pluie est annoncée vers 15h. Juste avant de partir j’avais regardé sur le net et j’avais vu aussi : pluie, mais j’avais du mal à y croire vu la carte ensoleillée que le service météo nous montrait sur les chaines de TV depuis plusieurs jours. Pour une fois je me décide à ne pas m’encombrer d’un parapluie.
Par la fenêtre, le ciel devient de plus en plus menaçant. La basilique sur ma droite m’indique qu’on arrive en gare de Lisieux. (je l’indique à ma voisine qui ne la connaissait pas, ravie de l’apprendre elle me dit, « c’est magnifique »).
12h30, le train rentre en gare, terminus Deauville, tous les voyageurs descendent. Je quitte la jolie allemande en lui disant peut-être à ce soir. Nous reprendrons le même train, le dernier.
Je sors de la gare accompagnée de quelques rayons de soleil.
Je me renseigne pour rejoindre au plus vite la plage de Deauville. On m’indique : sur ma droite Trouville, sur ma gauche Deauville.
Je me dirige d’abord vers Trouville-sur-Mer, juste pour voir la ville qui longe La Touques, le fleuve qui sépare Trouville de Deauville.
Puis je retourne sur mes pas pour rejoindre Deauville, je passe devant le bassin de Morny, au fond le Casino.
J’aime cette ville très fleurie, ces maisons à colombages toutes ornées de fleurs et le jet d’eau sur la place centrale. La mairie très fleurie.
C’est pourtant dimanche mais tous les magasins semblent ouverts.
Je rentre au Syndicat d’Initiative pour prendre un plan de Deauville.
Je prends la direction des planches de Deauville, mon but est d’aller maintenant au plus vite sur la plage, avant la pluie, le ciel commence à s’assombrir.
Je redécouvre cette magnifique plage. Je traverse le célèbre chemin des planches. Sur le sable tentes, et parasols de couleurs sont placés le long des planches, c’est très joli. (30 euros la journée), pour se protéger du soleil, mais là cela va être pour se protéger de la pluie, je crois..
Je vois la mer au bout de la plage, la mer est haute à cette heure, mais je vais devoir marcher pendant un long moment tellement la plage est large.
J’avance péniblement car je dois porter mon sac à roulettes, beaucoup de monde sur la plage, je slalome entre serviettes et parasols.
J’y suis presque, je vais m’asseoir enfin au bord de la mer. Je la contemple un bon moment, beaucoup de gens s’y baignent, moi je compte prendre seulement un bain de pieds, je la trouve froide, et je dois en même temps surveiller mes sacs.
Je prends plaisir à rester dans l’eau un bon moment, cette eau fraiche me fait du bien.
Il va falloir que je me rechausse, le ciel devient menaçant, je sens quelques gouttes, et oui voilà la pluie qui tombe à grosses gouttes, vite il faut que je m’en aille, je n’ai pas de parapluie et pour retraverser toute cette plage il va me falloir du temps, je vais être trempée, je n’ai plus qu’à demander asile sous un parasol. Voilà, une famille veut bien m’accorder un coin de son parasol.
C’est le comble. Quitter Paris car c’est la canicule, 38° à l’ombre, et arriver à Deauville pour avoir du mauvais temps, les météorologues sont nuls, ce n’était pas prévu ce mauvais temps sur la Manche. Je vais devoir aller m’acheter un parapluie, ce sera mon souvenir de Deauville.
La pluie à l’air de s’arrêter, je remercie cette famille qui m’a offert quelques instants un coin de paradis, non, un coin de parasol.
Il est bientôt 15h et j’ai rendez-vous avec une amie, au Bar du Soleil, sur les planches.(elle séjourne à Villers-sur-mer, près de Deauville)
Tout en remontant le sable, je pense au Bar du Soleil, ça me fait sourire, quel drôle de nom quand il pleut, et quand je pense qu’à Paris le soleil est brûlant, non ça ne me fait plus rire du tout. J’ai envie d’écrire aux météorologues qu’ils devraient reprendre des cours de météorologie.
J’aperçois mon amie qui arrive. Heureuse de la retrouver, nous nous installons dans la salle de restaurant.
Moi, je n’ai pas encore mangé, je prends des moules marinières frites avec une bière pression. Nous papotons sous la toile de tente dressée, face à moi les parasols de couleurs sont eux repliés, les estivants ont ouvert leur parapluie.
Après le restaurant, notre programme était : plage, bronzage et baignade sous le soleil.
Nous partons avec nos sacs de plage sous le bras pour un tour dans la ville.
Nous passons devant la Thalasso Spa, puis nous allons au Printemps nous acheter chacune un parapluie. J’aurais préféré m’acheter un parasol.
Puis nous passons devant le magnifique Casino Barrière et en face les studios où se déroulera le Festival du cinéma Américain de Deauville, du 31 août au 9 septembre.
J'irais bien quelques jours mais je serai à Cannes.
Mon amie me quitte vers 18h.
Moi je retourne à la plage, le soleil commence à percer, mais un peu tard.
J’ai le temps mon train n’est qu’à 21h34.
Le BAR du Solei a retrouvé le soleil.
Je fais le célèbre chemin des planches.
On peut lire les noms des acteurs et actrices, inscrits devant les cabines vertes et au dessus des cabines les photos des acteurs et d’actrices qui ont marqués la vie du cinéma.
C'est un beau moment de nostalgie du cinéma tout en marchant.
Le célèbre chemin des planches où figurent les photos des actrices, acteurs et réalisateurs qui sont venus à Deauville
Je repasse devant le Bassin Morny, je rentre à l’hôtel Ibis prendre une documentation.
Cet hôtel est bien placé face au bassin et aux beaux bateaux et Yachts.
Si un jour je retourne à Deauville, j'y resterai au moins une nuit et c’est là que je séjournerai, car les deux seuls hôtels face à la mer, Normandy Barrière et Royal Barrière, sont trop chers pour moi.
Voilà ma journée qui se termine. Dans le train qui part pour Paris, je retrouve ma voisine de l'aller, la jolie allemande, dans la même voiture et réservation à deux sièges de moi, incroyable.
Là le train n’est pas rempli, vu le mauvais temps les gens ont dû partir plus tôt.
Il est plus de minuit quand le train arrive à la gare St Lazare. Un dernier adieu à mon amie que j’aie connue dans ce voyage.
Je prends mes sacs et je me dépêche de descendre sur le quai car j’ai encore du chemin à faire pour arriver à Meudon. J’essaye de me frayer un chemin au milieu des voyageurs. Je dois traverser toute la gare pour attraper le bus 80 de l’autre côté de la rue qui m’amènera à l’Alma pour y retrouver ma voiture.
Je lis sur l’écran le temps d’attente du bus : 24 minutes. Trop long, je me décide à aller au métro le plus proche, St Augustin, en cinq stations je serai à l’Alma. Mais mes sacs commencent à me peser sur ces trottoirs en travaux et mal pavés où je roule péniblement mon sac de sport.
Sur le chemin, quelques minutes après, je vois passer le bus, donc le satellite ne marchait pas, je rage de n’avoir pas attendu, surtout de n’avoir pas regardé aussi sur mon portable si le temps d’attente était le même. C’est tellement plus simple de monter dans un bus avec des bagages que de descendre dans un métro.
J’arrive tant bien que mal en haut des escaliers de la bouche de métro. Je descends des marches, j'en remonte pour en redescendre d'autres.
Me voilà enfin sur le quai, j’ai chaud, mon T-shirt me colle à la peau. Je m’engouffre dans le métro qui arrive, il fait une chaleur dans cette rame, je sors de mon sac un chouchou pour accrocher mes cheveux qui me colle derrière la nuque. Et là durant quelques instants, je regrette la fraicheur de Deauville.
A ma descente à la station Alma encore une trentaine de marches à monter pour me trouver enfin dehors face à la Tour Eiffel.
Je n'ai plus qu'à traverser la rue Montaigne pour rejoindre ma voiture qui m’attend dans la rue d’en face.
Il fait encore très chaud sur Paris. Enfin dans ma voituire, je démarre en mettant la clim.
J’ai encore le courage de faire un crochet par la Place de la Concorde, illuminée la nuit, cette place est magnifique, les jets d’eaux des fontaines fonctionnent encore, très peu de circulation, je peux rouler doucement pour la contempler.
Je traverse le Pont de la Concorde, enfin je file direction Meudon en prenant la voie sur berge.
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En évoquant aux Deauvillais le mauvais temps ce dimanche, la réponse était : « Ne vous inquiétez pas, c’est une brume matinale qui va se désagréger rapidement".
Et bien, ils sont longs les matins à Deauville, car ce n’est qu’à 18h30 que le ciel s’est dégagé.