Après Thomas Dutronc en enregistrement ce matin, c’est Gérard LANVIN qui est l’invité de Vivement Dimanche prochain, et aujourd’hui c’est l’enregistrement.
Je marche dans l’avenue Gabriel pour rejoindre le studio, il est un peu plus de 15h.
Une voiture noire arrive et c’est Gérard Lanvin qui en descend, casquette sur la tête; il est déjà entouré de fans qui l’attendaient en bas des marches.
Et voilà que passe par hasard une femme en rose, Frigide Barjot, devant le studio (le long de cette avenue, il est interdit de marcher sur le trottoir d’en face, trop proche du Palais de l’Elysée).
Puis arrive le chanteur Christophe, il prend son temps, discute avec nous et signe des autographes. Il appréciera lorque je lui rappelle son concert (où je me suis rendue) qu'il donnait sur la scène flottante au Bassin de Neptune dans le parc du Château de Versailles, par une belle soirée d'été. C'était en juillet 2009.
Maintenant il est temps que je descende au studio pour assister à l’enregistrement, le public est déjà rentré et installé.
Cette fois-ci, je serai loin du canapé rouge mais proche de la scène, sur le côté, en espérant pouvoir faire quelques photos des artistes qui viendront chanter.
Michel Drucker annonce l’invité Gérard Lanvin. Il arrive, vêtu d’un costume sombre et chemise blanche ouverte sur sa poitrine qui laisse deviner une chaîne en or autour du cou. Tous les deux se dirigent vers le canapé rouge pour s’y asseoir et commencer l’émission.
Gérard est venu pour présenter le film qu'il vient de tourner « Amitiés sincères » à l'affiche dès le 30 janvier. Il y joue le rôle du père d'une fille de 20 ans qui sort avec son meilleur copain, de 30 ans plus âgé qu’elle. Une comédie dramatique.
Et l’enregistrement s’arrête subitement, un technicien indique que la chemise de Gérard est trop ouverte. En effet, Gérard regarde et voit qu’il y manque un bouton. Il quittera le studio quelques instants pour le faire recoudre. (Et non, il n’a pas enlevé sa chemise en public).
Cinq bonnes minutes plus tard, Gérard revient. C’est bon, le bouton est recousu, l’enregistrement peut continuer.
D’autres acteurs du film viennent prendre place sur le canapé dont Jean-Hugues Anglade, (un de mes acteurs préférés), Wladimir Yordanoff et Ana Girardot.
Gérard Lanvin nous parle de sa vie, de sa jeunesse. Il a voulu arrêter ses études à 17 ans, il est devenu forain et il a vendu des fripes américaines le week-end sur le marché aux puces de Saint-Ouen. Et c’est là qu’il a rencontré Martin Lamotte et Coluche. C’est grâce à eux qu’il a commencé à faire du théâtre et du cinéma. Il dit aussi avoir vécu dans une roulotte et que, bien plus tard, avec sa femme Jennifer et ses deux enfants, il a quitté Paris pour aller vivre au bord de la mer, à La Baule. Il dit ne pas avoir d’amis, que ses amis c’est sa famille.
Ensuite il parlera d’un très bon comédien avec lequel il jouait souvent et qui lui manque : Bernard Giraudeau. Il parle de son charisme et de son physique; "il ne passait pas inaperçu", dit-il. Puis passe un extrait du film « Les Spécialistes » deux détenus en cavale, film qu’ils ont tourné ensemble.
Ensuite passe un extrait d’interview où Bernard Giraudeau parle de Gérard, et lorsqu’il évoque son problème de santé il dit que Gérard avait été très présent.
Puis lorsque Michel Drucker lui parle de son rôle de Charlie Bauer dans le film « Mesrine», il poussera une "gueulante" face caméra vis-à-vis d’un journaliste (et même des journalistes en général) qui l’avaient mal traité lors du tournage (pour une histoire d’accent).
Arrive Roland Giraud, pantalon noir et veste rouge, couleur canapé. Il parle de la pièce qu'il interprête actuellement, « Un homme trop facile ». Une comédie qui se joue au théâtre de la Gaité Montparnasse.
Ensuite les techniciens préparent la scène, placent un micro et un tabouret, pour la chanteuse Dani. Elle interprétera « C’est quelque chose », extrait de son album le « Paris de Dani ». Puis elle s'assiera sur le canapé et évoquera sa nostalgie et sa passion de Paris. Elle citera des endroits où elle aiment se balader, notamment des jardins. Je me suis retrouvée dans ses paroles.
Maintenant c’est Thomas Dutronc et ses musiciens qui viennent rejouer le même morceau qu’ils ont déjà enregistré ce matin : Djangology.
Ensuite il chantera en duo avec une chanteuse irlandaise qu’il a rencontré à Taratata : Imelda May. Ils interpréteront la chanson « Clint », chanson sur la magie du cinéma, où il est question de Clint Eastwood.
Puis ils iront s’asseoir sur le canapé et Thomas Dutronc parlera de « La Chope des Puces » qui se trouve au coeur du Marché aux Puces de St Ouen. C'est un des lieux mythiques du jazz manouche: un café-restaurant très chaleureux où l’on vient se retrouver pour écouter des mini-concerts à l’étage. On peut aussi venir avec sa guitare et y jouer quelques titres.
Duo Thomas Dutronc et Imelda May
Sur la scène maintenant est placé un piano. C’est le chanteur Christophe qui arrive.
Cheveux mi-longs et lunettes bleutées, il s’assied au piano et commence à jouer quelques notes; je reconnais l’air de la chanson : « Les mots bleus ». Il est très applaudi pour cette chanson que j’adore, mais il l’a plutôt récitée. Je pense qu’il a maintenant du mal à la chanter. Il se produisait au théâtre Marigny fin janvier.
Puis cet enregistrement finira avec un autre chanteur que j’ai découvert: Manu Lanvin, un des fils de Gérard.
Il arrive, chapeau noir sur la tête, en costume noir sur une chemise rouge. Il est très grand et plutôt beau garçon. Il est seul cet après-midi sur scène et chante devant nous une chanson en anglais « Lil White Man », très rock and roll. Je jette un œil sur son père qui regarde son fils depuis le canapé: il sourit. A la fin de la chanson il sera aussi très applaudi.
Il sera avec son groupe « The Devil Blues » au Divan du Monde à Paris le 5 février.
C’était un enregistrement très réussi, très chaleureux et très musical, un bon moment passé ce mercredi au Studio Gabriel.
