Jeudi 7 juillet, nous sommes en plein Euro de football et ce soir là, la France joue contre l'Allemagne.
Et moi, je vais au concert de Céline Dion à Paris, une place que j'avais achetée il y a 2 mois, surtout car une date supplémentaire a été ajoutée aux nombreuses autres dates déjà complètes.
C'est la première fois que je vais voir cette chanteuse. Je voulais la voir au moins une fois dans ma vie. Pour cela j'ai même pris un siège à l'orchestre, en carré or, pour être bien placée.
Il fait beau et chaud ce jeudi, je sors du RER à la gare d'Austerlitz, pour traverser le Pont Charles de Gaulle et attraper un bus direction Bercy. J'aime ce trajet qui me fait voir le sud-est de Paris et la Seine.
Me voici arrivée devant Bercy. Je presse le pas; je suis un peu en retard mais pas pour Céline Dion; car je sais qu'il y a une première partie.
Je n'ai plus qu'à contourner le Palais; encore quelques fouilles pour atteindre la salle qui est très sombre; une hôtesse m'aide d'ailleurs à me diriger vers ma place avec sa lampe de poche.
Je suis bien placée face à la scène, presqu'au milieu de l'orchestre. Mais devant moi il y a des spectateurs très grands qui me bouchent la vue; vraiment je n'ai pas de chance.
Je vais mettre mon sac sous mes fesses plus mon gilet en boule par dessus. Et oui, comme cela je vois mieux. Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas créer une inclinaison dans cette salle. Et en plus de nombreux spectateurs n'arrêtent pas de faire des photos les bras en l'air avec leur portable... La prochaine fois je choisirai les gradins.
Un imitateur est pour le moment sur la scène; je ne le connais pas. J'ai appris plus tard que c'était André-Philippe Gagnon, canadien, un compatriote. .
Puis c'est l'entracte.
La salle s'éteint, la scène devient noire. Il y a un moment de silence puis une voix retentit, celle de Céline. Parmi les cris de ses fans, le texte de sa première chanson défile en lettre blanche sur un rideau noire qui descend jusqu'au sol.
Elle entonne a capella un couplet de cette chanson, "Trois heures vingt", qui fut diffusée au début de l'hommage à René dans la Basilique de Montréal, et qui parle de leur rencontre.
Céline Dion apparait dans un halo blanc. Elle savoure son public qui l'acclame.
Une énorme pendule se balance sur les écrans géants au fond de la scène. Elle illustre la chanson qu'elle entame maintenant, écrite par Jean-Jacques Goldman en hommage à René: "Encore un soir". De magnifiques faisceaux de lumière blanche entourent la chanteuse.
Encore un soir, encore une heure / Encore une larme de bonheur / Une faveur comme une fleur / Un souffle, une erreur / Un peu de nous, un rien de tout / Pour tout se dire encore ou bien se taire / Un regard, juste un report / A peine encore, même s'il est tard
Céline porte un ensemble pantalon noir avec une veste à queue de pie ouverte sur une tunique blanche en dentelle. A ses doigts des bagues énormes et clinquantes attirent mon attention.
Elle apprécie un long instant l'accueil chaleureux que ses fans lui adressent.
Puis, posément, elle nous parle de René. Elle nous transmet l'émotion qui émane de sa voix, comme ses larmes qu'elle refoule en levant les yeux au ciel, lorsqu'elle nous dit qu'elle sait que René est là, présent avec nous. Puis elle ajoute: "des milliers de gens vivent la même chose que moi. Moi, j'ai mes chansons qui sont des épaules sur lesquelles je peux m'appuyer, alors tout va bien".
Et pour finir, elle ajoute : "Ce soir je ne sors pas de scène, je reste avec la même tenue pour profiter chaque seconde de votre présence".
Le show commence; on entendra près d'une trentaine de chanson; certaines que je ne connais pas et celles que je connais comme :
"Pour que tu m'aimes encore", "Ziggy", "L'amour existe encore", "The Power of love", "Love can move mountain / River Deep" "My heart will go on", la chanson tiré du flim "Titanic", "S'il suffisait d'aimer", "Vole". Elle reprendra également la chanson de Robert Charlebois, "Ordinaire" .
Elle rend aussi hommage à "Prince" en interprètant "Purple rain", moment émouvant quand les jeux de lumière deviennent mauve...
Et encore des reprises, cette fois-ci de Michel Berger et France Gall, "Naziland, ce soir on danse"; puis une reprise de "Queen": "The show must go on"
Elle est accompagnée d'un orchestre grandiose, composé d'une trentaine de musiciens et choristes. Grandiose aussi les jeux de lumières aux multiples couleurs, qui passent du bleu au rose au rouge au jaune ou au blanc.
Après un medley de quatre chansons avec ses choristes et quelques musiciens qui se sont approchés devant la scène, Il y aura le moment "Chamallows"; je viens de découvrir ce concept:.
Céline tient une coupe remplie de chamallows, en distribue à ses choristes et musiciens, et lance le reste dans le public, qui est ravi.
Au milieu du spectacle elle nous informe que la France vient de marquer un but face à l'Allemagne. Le public exulte. Et le show continu de plus belle: Solos de guitare, Medleys...
Maintenant, beaucoup de spectateurs se sont levés et ne se rassoient pas.
Alors J'en fait autant, je prends l'allée centrale et me rapproche de la scène pour me trouver devant.
Céline étant face à moi, mes photos seront plus réussies.
Au rappel elle revient pour chanter "Vole", hommage à sa nièce, Karine, décédée de mucoviscidose à l'âge de 16 ans.
Une dernière chanson qu'elle n'oublie pas d'inclure dans tous ses concerts.
Va rejoindre l'autre rive / Celle des fleurs et des rires / Celle que tu voulais tant / Ta vie d'enfant / Vole vole mon amour / Puisque le nôtre est trop lourd / Puisque rien ne te soulage / Vole…
La sortie de Céline sera pourtant joyeuse; ses fans entament "On est en finale!" puis une Marseillaise est improvisée.
J'ai été enchantée par ce concert, par la présence de Céline Dion sur scène, par sa voix, ses musiciens... Et ses chansons ne me laissent pas indifférente.
D'ailleurs, depuis ce concert, j'ai encore ses chansons dans ma tête.
Juste un petit bémol: elle m'énerve un peu car elle fait un peu trop de gestes pour moi inutiles...