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Lundi 5 octobre, il est près de 14h lorsque je sors à la station Saint-Michel pour me diriger à pied à l'église Saint-Germain des Prés.
Le ciel est gris, la pluie viendra plus tard. Je presse le pas je ne veux pas manquer l'hommage à Juliette Gréco. Mon but est de pouvoir assister à la cérémonie qui est prévue à 14h30.
Saint-Germain des Prés, un de mes quartiers favoris de Paris.
J'arrive devant l'église je contourne la grande barrière où sont amassés fans et badauds puis le carré des photographes pour me glisser dans la file d'attente du public qui sert aussi au passage des invités. Je trouve encore une mauvaise organisation car du coup pas de distanciation, tout le monde est collé les uns aux autres ce qui ne me rassure pas du tout. Après un moment d'attente me voici sur le parvis. Je vais donc pouvoir assister à la cérémonie.
De chaque côté des marches se dressent deux photos de Juliette Gréco en noir et blanc.
Encore quelques marches à monter et me voici dans l'église.
Doucement j'avance jusque devant l'autel pour admirer ce parterre de fleurs blanches destiné à l'artiste décédée dans sa maison à Ramatuelle dans le Var, puis je me place sur la gauche de l'autel.
Non loin de moi la famille dont la petite fille de Juliette Gréco, Julie-Amour Rossini Chardronnet.
A droite de l'autel je peux apercevoir Brigitte Macron, François Hollande accompagné de Julie Gayet, Jack Lang et sa femme.
La cérémonie religieuse commence par quelques prises de paroles.
Claude Lemesle, un des plus grands paroliers de la chanson française, qui avait écrit pour Juliette Gréco dans les années 1980 était présent. Je l'avais vu à l'hommage à Cannes pour Annie Cordy car il avait aussi écrit pour elle.
Jacqueline Franjou, fondatrice et présidente du festival de Ramatuelle, évoqua Gréco l'amoureuse des mots. "Qui les a aimés autant que toi" s'adressant à sa petite fille face à elle.
"On a tout dit de toi. Femme fatale, femme passion, femme secrète, sphinx, élégante, distante, curieuse, moqueuse", a complété Jacqueline Franjou,
La productrice de télévision Catherine Ceylac avait choisi de retenir un florilège des citations de la dame, dont celle-ci : « Ne faites jamais confiance à ceux qui parlent trop. »
"Tu nous as donc appris à nous libérer. A aimer les autres et à s'aimer soi-même. Juliette, notre amitié est éternelle", a lu dans l'église Abd Al Malik, un des artistes de la nouvelle génération qui avait collaboré récemment avec la chanteuse.
C'est Monseigneur Benoist de Sinety, vicaire général de l'archidiocèse de Paris, qui officia déjà pendant les obsèques de Johnny Hallyday, qui prononce l'homélie. Celui-ci insista sur la dimension religieuse d'une femme qui déclarait ne pas croire en Dieu mais en Jésus. «Dieu a donné son amour à toutes ses créatures. Cet amour, Juliette Gréco l'a cherché, désiré, vécu. "Son visage, sa parole, sa douceur, son sourire ont illuminé vos vies", a-t-il déclaré dans son homélie.
A la fin de la cérémonie on entend l'Ave Maria de Bizet
Puis à ma grande surprise la chanteuse Catherine Ringer arrive avec son accordéoniste. Micro et masque à la main elle chante devant l'assemblée "Il n'y a plus d'après". Une chanson écrite par le poète Guy Béart pour Juliette Gréco en 1960.
Plus d'après-midi / Il n'y a qu'aujourd'hui / Quand je te reverrai / A Saint-Germain-des-Près / Ce ne sera plus toi / Ce ne sera plus moi / Il n'y a plus d'autrefois
La pluie cesse enfin, je sors mon appareil photo, mais un peu tard à cause de cette pluie battante qui m'a privée de faire des photos des personnalités présentes à la cérémonie à la sortie de l'église et en plus photos avec des masques ce n'est pas motivant.. à part Francis Lalanne, je le vois sur ma photo sans masque.