Samedi 7 Septembre 2013
Gare de Lyon à Paris, le TGV 6179 va partir, il est 14h49.
Je suis dans ce TGV qui roule vers Cannes. Je connais bien ce trajet cela fait près de 20 ans que je le parcours. Proche encore de la gare de départ je sais que je vais voir sur ma droite Chinagora, ce complexe hôtelier en forme de pagode flottante. On est à Alfortville. (Une pensée pour ma tante qui habitait de l’autre côté de la Seine et qui voyait passer mon TGV).
Par la vitre maintenant je regarde défiler le paysage. Le temps est maussade ce samedi, il va même pleuvoir, mais pas d’importance... je voyage.
Maintenant le train défile le long des villages perchés. Je me lève pour aller au bar car les villes que le TGV traverse m’intéressent et de la voiture bar les grandes vitres permettent de bien voir le paysage.
Le train traverse le Rhône, je reconnais sur ma gauche au loin Avignon et son Palais des Papes. En avant, le Pont d'Avignon. Ensuite un peu plus tard, sur ma droite, se sera Arles et ses remparts de très loin aussi. Et oui c’est bien dommage de ne plus traverser les villes.
Le premier arrêt depuis notre départ de Paris est annoncé. C'est Aix-en-Provence. 2 minutes d’arrêt. Alors pour les fumeurs qui ont dû s’abstenir durant près de 3 heures, il va falloir faire vite pour fumer leur première cigarette sur le quai (bien que ce soit interdit aussi, mais seulement toléré). Moi je descends aussi mais juste pour dire que j’ai posé mes pieds à Aix (j’ai de la famille dans cette ville). Je remonte rapidement dans le train. Les fumeurs attendent le dernier moment, souvent un pied sur le quai et l'autre sur le marchepied. Dès l'annonce du départ, ils remontent en jetant souvent la fin de leur cigarette sur le quai.
Nous quittons Aix face à la montagne Sainte Victoire. Quelle est belle cette montagne, peinte par Cézanne. Enorme massif calcaire de 18 kms que beaucoup de marcheurs escaladent, je ne la quitte pas des yeux jusqu’à la perdre de vue.
Maintenant on arrive à Marseille mais on ne s’y arrête pas. C’est la première fois durant le trajet qu'on découvre la mer. Alors j’ouvre grand les yeux car ça va aller vite. D’abord on passe le grand port maritime de Marseille, la Joliette, là où les bateaux de croisière accostent et repartent.
Puis au loin l’Ile du Frioul, magnifique ile que je reconnais bien, y étant allée, puis tout proche le Château d’If.
Maintenant je cherche à voir Notre-Dame de la Garde. La Vierge à l’Enfant est en cuivre doré, elle est sur un piédestal et surplombe la ville. Je l’aperçois sur ma gauche.
Puis c’est l’immense cimetière marseillais tout en pente. Il est posé là comme s’il regardait passer les trains.
Maintenant le train quitte Marseille. Il n’est plus en vitesse TGV et mettra deux heures pour arriver à Cannes. Je peux encore voir un peu la mer en arrivant à Cassis puis à Bandol. Ensuite ce sont des champs de terre et de vignes jusqu’à Toulon et les Arcs Draguignan.
La mer réapparait à partir de Saint-Raphaël. Les roches rouges du massif de l’Estérel rencontrent le bleu indigo de la mer. Le décor est saisissant, c’est la Corniche d’Or.
Le train passe au-dessus des petites plages d’Agay, Boulouris, Théoule, Mandelieu-la-Napoule.
J’aperçois au loin les Iles de Lérins.
Cannes est tout près. Le TGV passe devant les plages du Midi, là où j’irai me baigner.
Plus qu’un long tunnel et me voici sur le quai de la gare de Cannes. Entourée de mes bagages je dois descendre et remonter des escaliers. Une voyageuse vient m’aider puis un agent de la SNCF me porte une valise jusqu’au taxi, c’est bien la première fois. Les cannois sont devenus sympas.
Il est 20h j’arrive au Résidéal Premium, une résidence que je connais bien, située juste derrière le Carlton et à deux pas de la célèbre Croisette (150 pas exactement : je les ai comptés !…).
A suivre mon prochain reportage. Mes 3 semaines à Cannes