Pierre MAUROY, ancien Premier ministre, qui fut le premier chef d'un gouvernement socialiste de la Ve République sous la présidence de François Mitterrand "de 1981 à 1984"
La cérémonie est à 10h aux Invalides
Pas le temps de faire la grasse matinée ce mardi, je dois impérativement arriver avant le cortège des personnalités politiques sinon le public ne rentre plus.
Il est près de 9h10 lorsque je sors du RER. Je traverse à grands pas l’esplanade des Invalides.
J’aperçois au loin le dôme doré de la cathédrale Saint-Louis des Invalides.
Me voici devant les canons, j’emprunte l’entrée de la cour des Invalides et je me dirige vers les tentes blanches pour la fouille systématique des sacs.
Il fait bon ce matin, alors maintenant que je suis entrée, je prends mon temps pour monter jusqu’à la Cour d’Honneur en regardant arriver les gens.
J’arrive en haut de la cour et un agent de police me fait signe de passer sous le porche avec d’autres personnes pour nous placer dans la Cour d’Honneur des Invalides, là où va se dérouler la cérémonie.
Je suis étonnée : pourquoi m’a-t-il fait entrer avec les invités et les politiques ? Il m’a prise pour quelqu’un d’autre ?... Bon, tant pis, je vais me placer derrière tout le monde. Mais là je ne vois absolument rien. Je décide d'aller voir le policier pour lui dire que je veux aller du côté du public. Il est étonné que je veuille partir de la Cour. Je lui explique que je verrai mieux du côté du public, que je suis venue pour voir la cérémonie. Alors, enfin il m’ouvre un passage, une corde qu’il décroche et fait signe à l’autre policier en face d’en faire autant.
En effet, le public est placé sur un côté de la Cour, sur la partie surélevée, et de là on voit très bien puisqu’on domine la Cour d’Honneur et en plus on peut faire des photos. Dans la Cour d’Honneur cela aurait été impossible.
Maintenant je vois bien les personnalités arriver.
L'arrivée du Président de la République, François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiler et de Jean-Marc Ayrault (sur la 1ère photo)
L'arrivée de la dépouille de Pierre Mauroy portée par 11 officiers militaires est déposée dans la cour d'honneur des Invalides. La Marseillaise retentit
Dans l’éloge funèbre du Président de la République
J’ai retenu ces quelques phrases qui m’ont touchée. Je cite :
« Il a servi la France dans des moments exceptionnels
Pierre Mauroy était attaché à sa région du Nord Pas-de-Calais.
Lille c’était sa fierté, son refuge, ses ressources. C’était la capitale de son cœur.
Il a servi son pays sans jamais occulter ses valeurs fondamentales
En ce moment où tout s’achève je repense à l’ultime ligne du dernier livre que Pierre MAUROY publia. Il écrivait : « Les hommes passent avec le reste. Mais les justes causes, elles, ne meurent jamais".
C’était aussi un humaniste.
Il aimait les choses simples, mais il était exigeant notamment pour la culture, il considérait que le peuple devait avoir accès à tous les biens, à tous les honneurs à tout ce qui fait le sel de la vie.
Sa formule était qu’il fallait mettre du bleu dans le ciel
Aujourd’hui il est avec le bleu »
Je jette un œil sur le ciel qui est tout bleu
Dans la cour des Invalides résonne la Marche Funèbre de Chopin, (qui me donne toujours la chair de poule lorsque que je l'entends)
Pierre MAUROY qui a été Maire de Lille pendant presque 30 ans, résidait à Paris.
Il s'est éteint à l'Hôpital d'Instruction des Armées PERCY de Clamart tout proche de Meudon, la ville où j'habite.