Abonnée à Télérama, je lis dans le petit magazine « Télérama Sortir » du 23 janvier, à la dernière page : Master Class de Lambert Wilson avec le critique Pascal Mérigeau le 3 février à 17h au Forum des Images. Lambert Wilson, un de mes acteurs préférés. Le critique, je ne le connais pas et le Forum des Images non plus, alors c'est une bonne occasion pour y aller.
Je prends immédiatement une place sur internet et je préviens deux amies qui aiment l’acteur et qui viendront me rejoindre.
Le dimanche 3 février, je dois aller à Paris. Et oui, encore un resto en famille. Je quitte donc la salle de restaurant vers 15h 30 pour me rendre en bus direction Châtelet les Halles. Je veux arriver une heure avant pour être bien placée. Je ne sais pas où est situé le Forum des Images, je sais seulement que c’est au Forum des Halles, 2 rue du cinéma.
Je me renseigne dehors dans un café. On m'indique que c'est à l’intérieur du Forum. Je descends un grand escalator qui m’y amènera. Je n’aime pas trop ce lieu qui grouille de monde et qui est parfois moyennement bien fréquenté. Vu la direction que je dois prendre, j’aurais pu faire le chemin par l’extérieur en empruntant la Porte Saint- Eustache près de l’église du même nom.
Enfin j'arrive au Forum des Images. Il est tout près du grand cinéma UGC Cinécité. Il est 16h passées, juste le temps d’échanger mon billet internet, de remonter un escalier et de rejoindre mes amies qui sont déjà dans la file d’attente. Celle-ci ne sera pas longue, on nous fait déjà rentrer.
La salle est très en pente (comme à la Géode), grande, avec des fauteuils de couleur rouge. Du haut de la salle j’aperçois tout en bas devant le grand écran deux sièges, et entre ces deux sièges une petite table (cela me fait penser au Gaumont Parnasse lors des leçons de cinéma).
Nous nous précipitons pour avoir les meilleures places au plus près de l’acteur. C’est bon, nous serons au 3ème rang, à deux rangs du siège réservé à Lambert Wilson au premier rang lorsqu’il viendra s’asseoir pour regarder les extraits de ses films.
Ah, je ne suis pas encore arrivée à me placer à côté de l’acteur! Il devait me manquer une petite demi-heure...
Il est juste 17h quand la présentatrice vient nous donner les directives à suivre : pas de film, pas de photos, et elle ajoute : « surtout pas de flash ». Alors, moi je préfère comprendre que l’on peut faire des photos, mais sans flash, j’en ferai donc quelques unes...
Beaucoup d’applaudissements lorsque Lambert Wilson arrive accompagné de Pascal Mérigeau. L’interview peut commencer.
Il parle tout d'abord de son nom : Wilson, et dit que les gens pensaient qu’il était anglais.
Il dit qu’il est né à Neuilly-sur-Seine, évoque un instant ses parents, son père, Georges Wilson, comédien et metteur en scène.
Il ajoute qu'il est très timide mais il part faire ses études au Drama Center de Londres; c’est là où il a appris le métier de comédien et où il a aussi reçu une formation musicale.
Il fait tout de suite l’éloge de son père et se souvient de sa mise en scène de « l’Illusion Comique » de Corneille dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes à Avignon, en 1965. Il raconte qu'à l'époque, il était fasciné par les poitrines des actrices dans leur corset.
Il cite Fred Zinnemann qui lui a offert une courte scène dans le film « Julia » puis, plus tard, lui offre son premier grand rôle à côté de Sean Connery dans le film : « Cinq jours ce printemps-là », dont un extrait est projeté, tandis que Lambert Wilson et Pascal Mérigeau quittent la table située sur la scène pour rejoindre leurs sièges respectifs au premier rang devant nous.
Il parle un court instant du rôle du fiancé de Vic (Sophie Marceau) qu’il a tenu dans « La Boum 2 » film de Claude Pinoteau qui l’a fait connaître en France.
Et pas facile d’être dirigé par son père qui l’impressionne toujours, dans « Hiver 54 » où il lui a donné le rôle de l’Abbé Pierre. (l’Abbé Pierre mesurait 1m 68 et Lambert 1m 87). Un extrait du film passe sur l’écran.
Puis il cite le film d’Alain Resnais « Providence », raconte qu'Alain s’intéresse à la mécanique du cerveau, l’imagination, la mémoire, la folie etc... Un extrait de "Providence" passe en même temps.
Puis il enchaîne en parlant du film « Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois qui a obtenu 11 nominations aux Césars 2011 et pour lequel il a été nommé meilleur acteur. Il parle de son rôle dans le film, du tournage qui a commencé par une retraite dans la vie monastique où il a appris des chants liturgiques. Ce film qu'il dit "profondément bouleversant", qui "parle de l’homme dans ce qu’il a de plus essentiel", lui donnait parfois envie de pleurer sur le sort de l’humanité.
Il cite à deux reprises une jolie phrase du film qui m’est restée en mémoire :
« Les fleurs des champs ne changent pas de place pour trouver les rayons du soleil »
Un extrait du film passe sur l’écran.
Il précise qu’on lui donne souvent des rôles durs, et que pourtant, il aime jouer la comédie. Alors, enfin, dans le film « Sur la route du Marsupilami » il joue le rôle du Général Pochero, fan de Céline Dion. Je me souviens de la scène chorégraphique très drole qu’il a pris plaisir à jouer, travesti en Céline Dion.
Il ajoute qu'il aime chanter et parle quelques instants de son frère musicien (je l’ai vu à l’église St Roch à Paris lors de l’hommage rendu à son père, il jouait magnifiquement du saxo).
Puis il termine sur son dernier film, « Alceste à bicyclette », tourné sur l’Ile de Ré avec Fabrice Luchini, sur le tournage duquel ils se sont bien amusés. Lambert Wilson et le critique se retrouvent encore spectateurs pour un extrait du film qui passe sur l’écran.
Je vois que Lambert Wilson regarde sa montre. Je pense qu’il n’y en a plus pour très longtemps.
Et oui, il est 18h30. La Master Class prend fin. Lambert Wilson nous remercie chaleureusement d’être venus l’écouter et part directement sur le côté de la scène, heureusement que j’ai pris quelques photos. Mais non, il sera rattrapé par des spectateurs qui veulent lui parler. Alors il reste sur le côté de la scène un bon moment à parler avec le public; il signe des autographes et se laisse prendre en photo.