Samedi 21 juin, premier jour de l'été
C'est la Fête de la Musique ce soir et il y a de beaux programmes à Paris.
Pas facile de choisir, je me contenterais bien de ces deux options: à l'Hôtel Matignon il y aura un grand concert dans la cour d'honneur avec Thomas Dutronc, ou alors à l'Olympia, où seront présents la chanteuse américaine Lana Del Rey, Christine and The Queens, Philippe Katherine et bien d'autres. France Inter organise cet événement auquel j'avais déjà assisté l'an passé et qui m'avait énormément plu.
J'opte finalement pour l'Olympia; mon fils me l'a conseillé et en plus nous passerons la soirée ensemble.
Le programme me plait et je vais faire la connaissance de nouveaux artistes.
Nous arrivons à l'Olympia à 16 heures, et nous rentrons directement grâce à ma carte prioritaire. Quand je pense qu'il y a deux-mille personnes qui sont en train de faire la queue dont des fans de Lana Del Rey qui sont là depuis 4 h du matin... Nous voici à l'intérieur: nous descendons le grand hall face au bar pour aller à l'orchestre. Mais il n'y a aucun fauteuil à l'orchestre pour l'édition de cette année, alors comme je n'ai pas envie de passer 8 heures debout, nous montons au balcon.
Cyril Mokaiesh est déjà en train de jouer quand nous nous installons au balcon, un peu loin car les premiers rangs sont réservés à de futurs invités. Je ne connaissais pas ce chanteur qui a des compositions en français plutôt rock et engagées.
Suit Isaac Delusion, groupe français plutôt jeune au chant assez planant; mais mon fils les trouve peu inspirés, mous et transparents sur scène...
Puis la chanteuse franco-nigériane Asa joue en exclusivité accompagnée d'un petit orchestre de chambre, dont la grande violoniste Anne Gravoin, accessoirement femme de Manuel Valls. Joli moment de folk et de soul.
Le présentateur de la soirée André Manoukian nous annonce la finale du radio-crochet organisé par France Inter. C'est bien, nous allons vivre cela en direct dans l'émission de Valli et Didier Varrod dont le studio prend place sur la scène de l'Olympia. Sur 4000 jeunes participants qui ont envoyé des maquettes à la radio, ils ne sont plus que trois. Ils vont chanter 2 chansons jugées par les auditeurs et par Zazie et Orelsan présents dans la salle. Le vainqueur, Arkadin, se voit remettre le trophée par Alain Chamfort.
Mon fils a quitté son siège du balcon pour aller à l'orchestre et pourvoir se rapprocher de la scène et faire de meilleures photos.
Moi je vais rester au balcon mais me placer derrière les trois rangées de mezzanine qui surplombent le côté gauche de la scène. Je suis debout mais au moins je serai juste au-dessus des artistes; j'espère pouvoir faire de belles photos.
La foule scande "Lana! Lana!" depuis un bon moment. La voilà qui arrive, c'est la première fois que je la vois, robe verte très courte, cheveux remontés en chignon; elle avance vers son public en délire.
Elle commence par la chanson, "Cola". J'aime tout de suite son timbre. Sa voix est douce et claire, mélancolique.
Puis des "Happy birthday" résonnent dans tout l'Olympia, Lana a 28 ans aujourd'hui, ses fans ne l'ont pas oublié.
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Après plus d'une heure de chansons Lana Del Rey quitte la scène sous des tonnerres d'applaudissements et des demandes de rappels de ses fans, mais Lana ne reviendra pas. La salle se vide; les spectateurs les plus jeunes étaient surtout venus pour elle. Ils seront remplacés par les personnes qui attendaient encore nombreux devant l'Olympia.
On attend la chanteuse/pianiste danoise Agnes Obel, la jeune française Christine and the Queens, Philippe Katerine, les jeunes anglais du groupe Breton, et le DJ Para One.
En patientant, je m'aperçois qu'il y a un bar sur le côté gauche de l'orchestre. Je ne connaissais pas ce nouveau bar; j'apprends qu'il Il a été construit il y a un an. Il est tout petit mais très chaleureux. C'est le bar des "Mains", avec un mur rempli d'empreintes de main d'artistes connus.
La sonnerie retentit, il faut regagner nos places, le spectacle va reprendre.
Agnès Obel, musicienne interprète danoise. Je ne la connaissais pas. Elle chante au piano, sa voix claire est douce. Elle est accompagnée d'une violoncelliste et d'une violoniste
Le groupe que j'attendais va maintenant se produire: "Christine and the Queens"
La salle est comble, les lumières s'éteignent, la musique retentit et les cris de ses fans se font entendre.
Elle arrive en smoking noir sur chemise blanche et cravate noire, et mocassins vert et blanc.
C'est la première fois que je la croise, et dès sa première chanson, je suis en osmose avec elle. Elle sait bien faire bouger son corps au rythme de la musique; ses deux danseurs rentrent en scène et s'engagent dans des mouvements spectaculaires. J'aime leur façon de bouger.
Une autre chanson et là je découvre sa chorégraphie. Etonnant de la voir bouger avec ses danseurs, qui font un gros travail avec leurs mains en plus de leur corps
Sublime, le spectacle qu'elle nous donne. Ici, elle fait glisser de la poudre argentée entre ses mains tout en chantant
Belle prestation de cette chanteuse que je viens de découvrir et que j'irai vite revoir dans les salles parisiennes
Standing ovation pour Christine and the Queens; elle laissera même couler des larmes à la fin. Le public reste sur place espérant que la chanteuse revienne. Mais non, il y a des horaires à respecter, et dans un sens c'est bien; tous les artistes se produisent à l'horaire donné. J'aurais quand-même voulu la revoir un peu...
Les artistes se succèdent sur la scène de l'Olympia.
Vite, les techniciens vident la scène de tous les instruments de musique afin de faire glisser l'autre plateau déjà préparé pour le prochain artiste : Philippe Katerine.
Ce soir je vais le voir pour la première fois et j'en suis ravie.
Je reste toujours debout au-dessus de la scène que je surplombe, je peux même m'asseoir au premier de la loge réservée à l'Olympia, il n'y a personne dans ce coin...
La salle s'éteint et l'orchestre se fait entendre. Philippe Katerine arrive en t-shirt trop court à rayures vertes et blanches, pantalon blanc et chapeau de soleil sur la tête.
Il est très proche de son public qui l'ovationne. Sa première chanson est déjà une réussite, toute la salle tape dans les mains et ce sera comme cela tout au long de son show. Quelques morceaux sont un peu mollassons mais toujours très drôles et étonnement interprétés.
Ces 3 artistes ont vraiment fait vibrer tout l'Olympia.
Un bon moment passé avec cet artiste, un peu loufoque, très divertissant et très proche de son public; j'ai bien aimé.
Il a terminé par un de ses premiers tube "j'adore", qui a bien fait danser le public.
Je reste encore pour ce dernier groupe, anglais, que je ne connais pas : "BRETON", dans un genre électro-rock. Mon fils s'en va car il ne les aime pas trop, même si c'est plutôt un groupe "jeune". Moi j'ai bien aimé, c'est dynamique, presque dansant et le chanteur sait bien animer la foule.
Encore un beau programme pour une belle Fête de la Musique à l'Olympia.
Pour clôturer, France Inter invite le DJ Para One, mais c'est moins pour moi; il est tard et je préfère partir ravie par ces très bons moments.