Mercredi 6 mars 14h45
Rendez- vous au Studio Gabriel, l’invité est Guillaume Canet. Un de mes acteurs préférés. C’est pour cela que je me suis inscrite, pour les deux enregistrements de Vivement dimanche et Vivement dimanche prochain. Donc on devrait en sortir vers 21h.
J’arrive il est près de 15h. Le public est presque rentré comme cela je ne fais pas la queue.
Mon nom est bien enregistré sur l’Ipad de l’organisateur. Je n’ai plus qu’à passer au vestiaire. On peut prendre le portable et l’appareil photos, mais photos restreintes, seulement autorisées durant les quelques arrêts des enregistrements.
Arrivée dans le studio, pour le placement je demande où sera Guillaume sur le canapé. Je veux le voir de face. Je me mets au dernier rang du gradin pour faire des photos plus facilement sans gêner les gens derrière.
On entend la voix de Michel Drucker qui annonce l’émission.
Le mur écran s’ouvre et Michel arrive avec son chien qu’il ne tient pas en laisse. Il nous indique que l’on va passer toute l’après-midi à écouter l’histoire de Jappeloup, film réalisé par Christian Duguay et où Guillaume Canet tient le rôle principal. Film tiré du livre de Karine Devilder, une histoire vraie, un peu romancée, l'histoire d’un cavalier et de son cheval, une histoire d’amour aussi.
Michel Drucker va à la rencontre de l’invité de ce Vivement Dimanche : Guillaume Canet qui arrive, lui, avec son cheval. Si, si, il est là, enfin on l’entend hennir mais pour le moment on ne le voit pas. Guillaume vient s’asseoir dans le canapé. Pas de chance il me tourne le dos, mais pas grave il sera en face de moi à la deuxième partie, à l’enregistrement de Vivement Dimanche.
L’enregistrement commence toujours par la fin dit Michel Drucker, c’est-à-dire par le Vivement dimanche prochain, la deuxième partie qui passe le dimanche à 18h50, car les invités du canapé jouent souvent le soir et il faut donc qu’ils soient partis à temps pour leur représentation.
"Jappeloup, ça vous rappelle quelque chose ?" dit Michel Drucker
Franchement, moi, ça ne me rappelle rien du tout !
Alors j’écoute.
Cheval d’obstacles, Jappeloup, a été médaillé d’or à Séoul en 1988, après avoir chuté 4 ans auparavant à Los Angeles. Plusieurs livres ont été écrits sur son histoire, dont deux par son cavalier, Pierre Durand.
Le réalisateur Christian Dugay propose le film à Guillaume Canet dont c’est un peu l'histoire car il connaît le monde des chevaux par cœur. Dans son enfance, lorsqu’il habitait Rambouillet, il partait tous les week-end avec ses parents faire du cheval en Sologne où son père avait des écuries. Il faisait près de 400 kms pour faire tomber des barres dit-il. Jeune, et après plusieurs compétitions, il a eu un accident. Il a arrêté l'équitation pendant 20 ans et l'a reprise pour ce tournage.
Le film est donc tiré d' une histoire vraie et Guillaume en a écrit le scénario. Une histoire de chevaux, une histoire d’amour aussi. La bande annonce du film passe sur l’écran.
Puis Michel Drucker lui parle de son épouse, Marion Cotillard, qui doit regarder cette émission à côté de leur petit garçon Marcel. Guillaume dit : « oui cette année je ne voulais pas tourner, je voulais m’occuper de lui. Alors je l'ai souvent emmené sur le tournage de Jappeloup, et il me voyait sans arrêt sur un cheval. Du coup maintenant, à 21 mois, il monte un poney.
Puis Michel lui parle de Jean Rochefort. Guillaume dit qu'il est bon cavalier et qu'il le voyait dans les concours hippiques où il faisait rire tout le monde. Il raconte : "J’étais également fasciné par l’acteur. Un jour il vient chez mes parents qui tenaient une poulinière, et je lui raconte un peu ce que je fais, des téléfilms et du théâtre. Jean Rochefort me dit alors qu’il va réaliser un film "Barracuda" dans lequel il me propose un rôle. C’est donc grâce à lui que ma carrière cinématographique a démarré."
Jean Rochefort arrive et s’assoit dans le canapé face à Guillaume, donc je vois Jean Rochefort de face. Un foulard noué autour du cou, veste noire sur un pantalon vert, il porte des Nike, et a une montre orange au poignet.
Jean commence à parler de la famille de Guillaume qu’il connaît bien. Une mère qui fait des compétitions de golf souvent à l’étranger, une sœur qui est sculpteur. Puis il parle du film, film émouvant drôle, joué par des gens remarquables dont l’actrice Lou Delage qui est la soigneuse, le groom de Jappeloup. Puis sur l’écran passent quelques vidéos de Jean Rochefort montant à cheval.
Enchaînant sur le fait que la sœur de Guillaume est sculpteur, Jean parle du film « L’Artiste et son modèle » dans lequel il joue précisément le rôle d'un sculpteur. Film en noir et blanc, réalisé par un espagnol, et qui se passe en France. L’histoire : un sculpteur vit avec sa femme (Claudia Cardinale) qui fut autrefois son modèle. Alors que l'inspiration l'a déserté, il retrouve son énergie créatrice au contact d'une jeune femme merveilleuse et belle qui va lui permettre de réaliser la sculpture de sa vie.
C’est un film extraordinaire et bouleversant disent Guillaume et Michel qui l’ont vu.
C’est l’actrice Aida Folch qui joue le rôle du modèle dans le film.
Aida arrive et s’assoit dans le canapé près de Jean Rochefort, qui est le maître dans le film.
Elle est ravissante. Elle parle un bon français avec un accent espagnol. Elle raconte qu’elle a quitté son pays, l’Espagne (la province de Tarragone exactement), pour venir apprendre notre langue. En effet le réalisateur Fernando Trueba l’avait appelée simplement pour savoir si elle parlait français, pour un projet de film. Alors elle veut être prête pour le rôle, au cas où elle serait prise. Elle quitte l’école et sa famille pour venir en France apprendre le français. Elle s’installe dans le midi. Et quand elle maîtrise bien notre langue elle rappelle Fernando Trueba pour lui dire que maintenant elle parle bien français. Il lui répond : "C’est bien, mais pour le moment je n’ai pas commencé de film ». Il la rappellera quelques années plus tard pour lui proposer le rôle du modèle dans le film « L’Artiste et son modèle ».
Un extrait passe sur l’écran. La musique, les images, les regards, les silences, la complicité entre les deux personnages, le sculpteur et son modèle, s’en dégagent. C’est tout simplement beau.
Le prochain invité qu’annonce Michel Drucker c’est Eugène Saccomano, homme de foot. Son émission : « On refait le match ». Il a écrit beaucoup, il a écrit "Bambi à Marseille" qui est devenu Borsalino au cinéma et il a écrit "Céline coupé en deux". Il vient donc parler de son roman (je prête l’oreille car j’habite Meudon et je sais que Céline a vécu à Meudon, je suis sûre que l’on va en parler).
Je résume en quelques lignes ce que dit Eugène Saccomano. Il y a deux Céline, l’avant et l’après, et ça lui donne envie d’écrire ce livre. Pourquoi Céline avait changé : le premier le Céline polygame, cavaleur. Et dans les années 36-37, c’est la rupture avec l’amour de sa vie : sa femme qu’il adore le quitte et repart aux Etats-Unis, en Californie.
Ensuite la déception d’un livre « Mort à crédit » qui n’a pas marché et a été massacré par la presse. Puis c’est le retour d’URSS : il a été déçu par la vie là-bas. Et du beau mec il bascule dans le délire et devient antisémite et raciste et il sera condamné. Il fait de la prison.
Après quelques années d’exil au Danemark, il revient en France, à Meudon, dit Michel Drucker. Voilà, il parle de Meudon. Et il demande à Jean Rochefort s’il a connu l’époque de Meudon. Il répond : « Bien sûr !" Rochefort avait une copine qui dansait avec la femme de Céline, Lucette, (sa deuxième femme) qui était prof de danse. Il dit qu’il recevait du beau monde et qu’il osait à peine lui parler tellement il l’impressionnait.
Ensuite arrive sur le plateau Fabrice Luchini, qui est le grand spécialiste de Céline puisqu’il a interprété « Voyage au bout de la nuit », le premier roman de Céline,.
Il a lu le livre « Céline coupé en deux » et dit que c’est un livre passionnant.
Dans la deuxième partie de l’enregistrement, pour « Vivement Dimanche », sont venus ceux qui tournent dans le film "Jappeloup": Lou Delage, Daniel Auteuil, Marina Hands. Une petite anecdote :
Le film c’est aussi l'histoire d’un couple, une histoire d’amour, et ce qui est drôle c’est que Marina Hands qui joue sa femme dans le film, Guillaume Canet l’a connue adolescente, dans le milieu du cheval. Ils faisaient des compétitions ensemble, c’était son premier amour, elle ne veut pas qu’on le dise. Ce n’était pas réciproque.
Puis Guillaume raconte qu’après sa chute de cheval, (son cheval s’était blessé) il a monté des jeunes chevaux, mais il n’avait plus trop envie, il avait peur sûrement et il avait envie de faire autre chose. Comme à l’école cela ne marchait pas très bien du tout, il y avait un cirque itinérant qui avait proposé à l’école de faire des heures de cirque au lieu de faire du sport. Alors il s’est mis à faire du jonglage, de l’équilibre, il aimait ça et aussi d’aller voir les familles dans les caravanes et de parler avec les gens du cirque, il aimait cette ambiance.
On a entendu tout du long de ces interviews un hennissement de cheval. Et voilà qu’arrive sur le plateau, un poney. Le poney d’Alexis Gruss. Vu le bruit que faisait ce cheval je pensais voir arriver un gros cheval. J’ai été un peu déçue. C’est un cheval argentin, noir et blanc.
Alexis annonce qu’il sera l’invité dans le spectacle du « Cadre noir de Saumur » « Le Printemps des Ecuyer », du 24 au 28 avril 2013.
Guillaume Canet a voulu inviter à son Vivement Dimanche son ami, Patrick Chesnais.
Patrick qui a perdu son fils dans un accident de voiture. Il avait 20 ans. Il précise que ce n’est pas son fils qui conduisait. La personne qui conduisait était bourrée.
Il veut faire quelque chose pour son pays, lutter contre l’insécurité routière, notamment sur la conduite en état d’ébriété, il parle de son association Ferdinand (le prénom de son fils) fait des courts-métrages et s’associe avec Vinci autoroutes, qui regroupe tous les films dans le monde entier sur ce fléau.
Le site «Roulons autrement »
Ensuite Guillaume évoque le prochain film de Christophe Hoffenstein "En Solitaire" qui va sortir en novembre. Guillaume est acteur dans ce film, tourné dans le cadre du Vendée Globe,qui montre la vie des grands navigateurs lors d'une course en solitaire. François Cluzet est à bord avec les cameramen. Guillaume dit que ce sera un très grand film.
Guillaume fait venir Izia Higelin. Pourquoi ? demande Michel Drucker. Il dit que c'est une bête de scène, il est complètement stupéfait par son énergie, par ce qu'elle dégage, par sa voix.
Izia arrive et Michel lui dit : "Il s'en est passé des choses depuis la dernière fois, les Victoires et puis le bonheur le plus récent, les Césars", Et elle répond : "Mon premier bonheur c'est votre chien qui s'appelle comme moi, : Isia, mais avec un s". Alors Michel lui dit : "Quand vous aurez un chien vous n'aurez qu'à l'appeler Michel"
Elle dit ne pas encore avoir vu "Jappeloup". Alors Michel lui rappelle que son père, Jacques Higelin, joue dans le film, il interprète le rôle du propriétaire du cheval.
Puis passe le clip de la chanson qu'elle interprète "So much trouble" .
Puis Guillaume raconte qu’il part souvent dans le Sud Ouest, au Cap Ferret, et un été il était dans la maison d’un ami qui est producteur et il a découvert un groupe « Les Papouzes » des musiciens géniaux, qui ont beaucoup de talent. Alors comme c’est lui l’invité de ce Vivement Dimanche il demande à ce qu’ils viennent à cette émission pour qu’on les découvre.
Ils se sont produits à la Boule Noire à Paris, le 2 avril.
Ce n’est qu’un aperçu de cet enregistrement de Vivement Dimanche de Guillaume Canet. (Je ne peux pas tout mettre ce serait encore plus long, et il est difficile de faire des photos, car c'est filmé dans les conditions du direct. Les photos sont donc interdites et les temps de coupure sont très restreints).
Suite à cette émission, et habitant Meudon, je me suis rendue à la Maison de Céline.
Mon reportage est dans le blog.